Enceinte: des sentiments tourmentés
Avant même que ne commence une grossesse, les futurs parents s’imaginent déjà à quoi pourra ressembler l’avenir avec un enfant. Lorsqu'on passe de l'imagination à la réalité, ces questions réapparaissent, se font plus concrètes et peuvent préoccuper la femme enceinte comme son partenaire: «Est-ce que la grossesse va bien se dérouler?» ou: «Comment vais-je m'en sortir?». Il n'est pas rare que tous deux passent par des hauts et des bas, et il est tout à fait normal que les futurs parents éprouvent dans cette situation des sentiments contradictoires, même s'ils ne s'y attendaient pas. Il est difficile de refouler de telles émotions ou de les extérioriser sur le moment. Pourtant, la plupart du temps, le fait de se confier et de parler de ses angoisses peut faciliter les choses. Il peut être réconfortant d'apprendre que des angoisses et des sentiments contradictoires sont souvent ressentis, surtout durant les premiers temps de la grossesse.
Pour de nombreuses femmes, la grossesse ne se passe pas aussi bien qu'elles ne l'avaient peut-être imaginé ou espéré. Elles peuvent rencontrer des complications comme des vomissements fréquents en début de grossesse, des saignements ou des douleurs précoces. Les cas sérieux nécessitent une prise en charge à l'hôpital. Pour parvenir à surmonter cette période, il est indispensable que la femme enceinte évolue dans une atmosphère agréable, qu'elle se sente comprise et acceptée. C'est la raison pour laquelle il est important que le jeune couple soit accompagné et épaulé, en plus de l’assistance médicale. Les angoisses et les appréhensions des futurs parents devraient très vite être prises en considération afin qu'ils ne soient pas seuls à les affronter.
Une nouvelle orientation…
Quel que soit le choix de la femme, elle peut s’attendre à des critiques et de l’incompréhension:
Si elle reste à la maison, elle est privée de la reconnaissance du travail; aujourd’hui encore, des remarques telles que: «Que fais-tu toute la journée?» ne sont pas rares et peuvent être blessantes.
Si elle travaille, on lui reproche alors de «délaisser son enfant».
Ce n’est pas possible de réussir à tout faire et pas facile non plus de trouver la solution idéale. Autrefois, le problème ne se posait pas car il était normal qu’une femme reste à la maison pour s’occuper principalement de son enfant et du ménage. Par conséquent, il manque à la femme d’aujourd’hui non seulement des modèles pour l’aider à bien concilier travail et famille, mais aussi des possibilités concrètes pour arriver à gérer à la fois son activité professionnelle et les soins du bébé. Cela demande beaucoup d’énergie et surtout, une bonne organisation. Le fait de discuter avec des collègues ou des amies, de chercher avec elles d’autres possibilités peut aider à trouver de nouvelles solutions.
Si la jeune maman a le sentiment de ne plus arriver à tout surmonter ou d’être constamment épuisée, il est important qu’elle demande une aide professionnelle, que ce soit au gynécologue, au planning familial ou auprès de services de consultations spécialisées.